Typologie

05.02.18

Vaccins, homéopathie, phytothérapie… les médicaments inclassables


Certains produits pharmaceutiques sortent du cadre général du fait de leur conception ou d’une utilisation particulière qui en est faite.

Les vaccins

Les vaccins sont des biomédicaments dont la conception est basée sur la réaction immunitaire dans l’organisme.

En effet, quand l’organisme est exposé à un agent exogène, un virus ou une bactérie par exemple, il développe naturellement des mécanismes de défense qui impliquent le système immunitaire.

La vaccination consiste à entraîner l’organisme à lutter contre une telle agression en l’exposant à un antigène contre lequel il va développer des anticorps produits par certaines cellules du système immunitaire.

La vaccination a pour but d’exposer l’organisme à une version non pathogène de l’agent agressif (un virus atténué par exemple) pour lui permettre de constituer le stock d’anticorps qui sera mobilisé à l’occasion d’une nouvelle exposition à l’antigène.

La vaccination est donc essentiellement une approche de prévention puisque la personne saine est vaccinée en vue d’une possible future exposition à l’agent pathogène.

Néanmoins, une approche curative peut être envisagée avec les vaccins, notamment pour traiter certains cancers. Dans ce cas, la vaccination va renforcer la réponse immunitaire naturelle de l’organisme contre les cellules cancéreuses qui pour l’organisme seront ainsi reconnues comme des cellules présentant des propriétés antigéniques.

Les médicaments dérivés du sang

Le sang humain contient, hormis des éléments cellulaires, un certain nombre de protéines essentielles à la physiologie humaine telles que les immunoglobulines ou les facteurs de la coagulation.

Les médicaments dérivés du sang correspondent à ces protéines utilisées en thérapeutique, principalement dans des maladies qui sont des déficits immunitaires ou des déficits des fonctions de la coagulation.

Ces médicaments sont préparés industriellement par extraction et purification de ces protéines à partir des dons du sang effectués par la communauté.

Les médicaments de diagnostic

Certains médicaments sont utilisés spécifiquement comme des aides au diagnostic des maladies. Ils n’ont pas de rôle curatif ou préventif, et leur utilisation fait appel à des propriétés physico-chimiques originales comme par exemple un comportement particulier quand on les expose à des rayonnements extérieurs.

C’est le cas des produits de contraste qui sont utilisés pour permettre la lecture des images obtenues par les technologies d’imagerie médicale (radiographie aux rayons X, Imagerie par Résonance Magnétique, scintigraphie…).

Le fait que ces produits doivent être administrés à l’homme et diffusent dans l’organisme, en font des produits classés comme des médicaments d’un point de vue réglementaire.

Les médicaments radiopharmaceutiques

Ces médicaments associent une substance pharmaceutique d’origine chimique ou biologique, qui joue un rôle de vecteur dans l’organisme et un isotope radioactif porteur de l’activité recherchée. Ces médicaments très particuliers sont utilisés essentiellement à des fins de diagnostic et pour certains à des fins thérapeutiques. Leurs applications se trouvent dans le domaine de la médecine nucléaire.

Les gaz médicinaux

Un certain nombre de gaz sont utilisés en médecine humaine, par exemple en réanimation, ou encore pour traiter certaines intoxications.

Ces gaz médicaux, utilisés seuls ou en mélanges, sont considérés comme des médicaments à part entière et doivent donc satisfaire à la réglementation pharmaceutique tant au niveau de leur production que des conditions de leur mise sur le marché.

Les médicaments à base de plantes

De tout temps, les plantes ont été utilisées par l’homme pour traiter les maladies ; elles contiennent en effet pour certaines, des substances qui présentent des activités thérapeutiques particulières.

Les plantes en médecine peuvent être utilisées entières ou en partie, c’est ce qu’on appelle la phytothérapie qui est le plus souvent associée à une utilisation traditionnelle.

On peut également préparer industriellement ces médicaments en extrayant par diverses techniques les composés actifs contenus dans les plantes ; on obtient alors des produits qui doivent répondre à l’ensemble des pré-requis réglementaires propres aux médicaments classiques.

Les préparations magistrales et hospitalières

Le traitement de certaines maladies fait appel à des préparations thérapeutiques qui, historiquement ou pour des raisons techniques, ne peuvent être conçues industriellement à grande échelle. On sort du domaine des spécialités pharmaceutiques pour entrer dans celui de préparations élaborées à l’officine ou en milieu hospitalier, sur prescription médicale le plus souvent individuelle, selon des standards et références particulières.

Les médicaments d’homéopathie

L’homéopathie est une approche médicale basée sur l’hypothèse que l’on peut lutter contre les causes d’une maladie en utilisant les composés qui provoquent la maladie ou entraînent des symptômes similaires à celle-ci, à des doses faibles ou infinitésimales dans des conditions particulières de préparation.

L’homéopathie s’oppose à l’allopathie, c’est-à-dire l’approche conventionnelle de la thérapeutique qui consiste à administrer une substance pour chercher à lutter contre un mécanisme pathologique précis.

Les médicaments utilisés dans l’homéopathie doivent répondre à un certain nombre de dispositions réglementaires communes à tous les médicaments, notamment en termes de garantie de leur qualité de fabrication, avant d’accéder au marché selon une procédure d’AMM qui leur est dédiée.