Communiqués de presse
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Pour trois-quarts des Français, les entreprises du médicament sont « vitales » pour l’économie et la souveraineté sanitaire de la France

15.02.23
Sondage de l’Observatoire sociétal du médicament réalisé par Odoxa en décembre 2022

Pour connaître et comprendre la perception des Français, des professionnels de santé et des élus vis-à-vis des entreprises du médicament, le Leem réalise chaque année depuis 2011 un Observatoire sociétal. L’enquête[1] menée par Odoxa en décembre 2022 démontre que la confiance des Français dans les entreprises du médicament est plus élevée qu’avant la crise du Covid et que le secteur est désormais perçu comme « vital ». Face aux difficultés d’approvisionnement et d’accès aux médicaments, les Français, les élus et les professionnels de santé demandent à l’Etat d’investir plus dans cette industrie stratégique pour rendre la France moins dépendante.

CINQ ENSEIGNEMENTS :

1. La confiance dans les entreprises du médicament a nettement progressé depuis le Covid.

La confiance dans le secteur s’élève ainsi à 62% pour la population générale fin 2022, comme en 2021, après avoir progressé de +10 points en 3 ans. Ce chiffre est encore plus élevé si l’on considère les élus (74%) et les professionnels de santé (79% pour les médecins généralistes, 88% pour les médecins spécialistes hospitaliers et même 90% pour les pharmaciens).

2. Plus « qu’utile », le secteur est désormais perçu comme « vital » pour le pays.

Plus de 9 Français sur 10 soulignent l’utilité de cette industrie, avec une hausse très significative des personnes qui jugent cette industrie « très utile » (+ 7 points auprès des médecins spécialistes, + 9 points auprès des généralistes, + 11 points auprès des pharmaciens, + 13 points auprès du grand public et + 29 points auprès des élus). Plus de 9 personnes sur 10 pensent à présent que les entreprises du médicament « jouent même un rôle vital » pour la santé de la population française (92% des Français), et plus des trois-quarts qu’elles sont « vitales » pour « l’économie et la souveraineté sanitaire de notre pays » (77% des Français).

3. Si l’image détaillée des entreprises du médicament comporte toujours des zones de fragilité, celles-ci s’améliorent : désormais, sur 13 dimensions sur 20, le positif l’emporte.

Au-delà de leur utilité et de leur caractère vital, les entreprises du médicament voient leur image s’améliorer fin 2022 sur un certain nombre de critères, avec une reconnaissance marquée de leur caractère innovant (82% des Français) et stratégique pour la France (73%). Les Français considèrent qu’elles sont une source importante pour l’emploi (67%) et qu’elles contribuent à la croissance économique du pays (64%).

Les points à améliorer aux yeux de l’opinion publique concernent l’éthique (39% des Français jugent qu’elles agissent de manière éthique et intègre), les prix (39% estiment qu’elles proposent des médicaments à des prix justes et adaptés), l’environnement (38% disent qu’elles sont attentives à leur impact sur l’environnement) ou encore la transparence (32% des Français considérant qu’elles agissent de manière transparente).

Cependant, dans pratiquement toutes les dimensions, les résultats de fin 2022 sont en progrès et les Français considèrent majoritairement, comme les élus et les professionnels de santé, que les entreprises du médicament œuvrent à l’intérêt général (58% à 68% selon les publics) et qu’elles facilitent l’accès du plus grand nombre aux médicaments (de 61% à 69%).

4. La confiance dans les médicaments et les vaccins est toujours très majoritaire.

Plus de 8 Français sur 10 et plus de 9 élus et professionnels de santé sur 10 font confiance aux médicaments. En ce qui concerne les vaccins, même si le chiffre est un peu moins élevé, 73% des Français leur font confiance (89% des élus, 95% des médecins généralistes, 90% des hospitaliers, 97% des pharmaciens). De plus, les trois-quarts des Français seraient prêts à se faire vacciner si leur médecin ou les autorités de santé le leur recommandaient. Quant aux réfractaires, les raisons invoquées sont surtout l’absence de recul et la crainte de l’effet cumul.

5. Pour tous, il est capital d’investir dans le médicament et de rendre la France moins « dépendante » sur la production et l’approvisionnement des médicaments.

Sans surprise, 77% des Français et 90% des élus pensent que la France et l’Europe sont « dépendantes » en matière de production et d’approvisionnement en médicaments (92% des pharmaciens, 89% des hospitaliers, 88% des généralistes). Plus d’un quart des Français, un tiers des médecins généralistes et la moitié des pharmaciens soulignent un accès difficile aux médicaments dans notre pays.

Face à ces enjeux de souveraineté sanitaire, une majorité de Français (51%), les deux-tiers des élus (66%) et les trois-quarts des professionnels de santé aimeraient que la France investisse plus dans le secteur du médicament pour faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire.

« La confiance dans les entreprises du médicament a nettement progressé depuis le Covid. Plus qu’utile, notre secteur est désormais perçu comme « vital » pour notre pays. Ces résultats montrent que le caractère stratégique des entreprises du médicament est reconnu par les Français dans leur ensemble. Pour tous, il est capital d’investir dans le médicament et de rendre la France moins dépendante. Nous avons beaucoup de défis à relever en 2023, il est important d’y travailler ensemble, avec les professionnels de santé, les pouvoirs publics et la société », conclut Thierry Hulot, le Président du Leem.

Sondage et infographie joints

Retrouvez l’intégralité des résultats sur les sites internet du Leem et d’Odoxa


[1] Enquête réalisée par Internet en décembre 2022 auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus ; de 113 élus (10 députés et sénateurs, 51 élus élus municipaux, 52 élus départementaux et régionaux) ; de 306 professionnels de santé (102 médecins généralistes, 102 médecins spécialistes hospitaliers et 102 pharmaciens) ; de 53 jeunes médecins de moins de 35 ans.