Innovation & Santé

Vaccins : une prévention contre 29 maladies infectieuses

03.07.18

Vaccination :  un enjeu majeur de santé publique


Diphtérie, tétanos, coqueluche ou encore rougeole, deux à trois millions de décès seraient évités par an grâce à la vaccination, selon l’OMS (1).
Les vaccins ont démontré leur utilité en santé publique, ils sauvent des vies, voire même éradiquent des maladies.

En France cependant, les vaccins sont remis en question par une partie de la population, et cette défiance se traduit par une couverture vaccinale insuffisante. Les conséquences sont déjà visibles avec la réapparition de certaines maladies.
Ainsi, début mai 2018, Santé Publique France dénombrait près de 2 000 cas de rougeole en France depuis le 1er janvier 2018 (2), 21 % des cas ayant dû être hospitalisés.
Il apparaît donc essentiel aujourd’hui de rappeler l’intérêt majeur de la vaccination sur la santé et l’importance d’une bonne couverture vaccinale de la population pour éviter la circulation des virus et les hospitalisations ou décès.

 

 

Les vaccins sont des étapes essentielles du parcours santé de chaque Français, tout au long de la vie (enfance, adolescence, âge adulte).

Pour les vaccins pédiatriques, l’OMS recommande une couverture d’au moins 95 % à l’échelle nationale pour empêcher l’apparition de flambées épidémiques. Or, la France ne parvient pas à une couverture
vaccinale suffisante de sa population : les couvertures vaccinales sont, pour certaines d’entre elles, bien en deçà de cet objectif.

Depuis le 1er janvier 2018, le nombre de maladies infectieuses à prévention obligatoire pour les enfants de moins de 2 ans inclut la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque, et le méningocoque C. D’autres vaccins pédiatriques sont disponibles en non-remboursable (vaccins contre la méningite B, contre les gastro-entérites à rotavirus, contre la varicelle).
La stratégie de santé du Gouvernement s’articule autour de piliers, notamment la mise en place d’une politique de promotion de la santé et de prévention, et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé. Ces piliers sont en lien direct avec la politique vaccinale.


Plus de 50 vaccins ou conjugaisons de vaccins sont à disposition de la population française, résultat de 200 ans de recherche. Ils permettent de prévenir 29 maladies infectieuses (3).

Chez l’adolescent et l’adulte (4), au-delà des rappels de l’enfance (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche), la vaccination contre le cancer du col de l’utérus est recommandée à partir de 12 ans, la grippe et le zona à partir de 65 ans ; d’autres vaccinations existent pour des populations à risque (grippe, hépatite A, pneumocoques A/C/W/Y) et en cas de voyage dans des zones endémiques (5) (ces vaccins ne sont pas remboursés.)

 

 

(1) Dossier OMS sur la vaccination
(2) Bulletin épidémiologique Rougeole du 2 mai 2018
(4) https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_vaccinations_2018.pdf
(5) INVS - Bulletin épidemiologique hebdomadaire