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Tribune de Frédéric Collet : « L’industrie pharma : employeur de la transformation numérique »

15.11.21
Si la crise a détruit de nombreux emplois, elle n'a en revanche pas atteint ceux de la pharma. Bien au contraire.

Alors que l’emploi dans l’industrie diminuait de 1,2 %, les effectifs du secteur progressaient, eux, de 0,5 % et notamment dans des domaines d’avenir : bio production, transformation digitale, data scientists, biométrie… Aujourd'hui, les entreprises du médicament recrutent (encore), se réinventent (toujours) et elles s’engagent. Pour de vrai.

La pharma est un secteur extraordinaire, porteur de sens et de valeurs. Un secteur particulièrement innovant, en pleine transformation et créateur d’emploi notamment vers les métiers de demain, très (très) loin des traditionnelles blouses blanches.
Pourtant, un récent sondage Ipsos montre que l’autocensure éloigne trop souvent les jeunes qui pensent ne pas avoir les compétences requises pour pouvoir franchir la porte de nos entreprises.
Une idée qu’il faut déconstruire ! La pharma c’est plus de 150 métiers différents  et au moins autant de profils qui pourraient y tracer leur voie.

L’engagement des entreprises du médicament vis-à-vis des jeunes ne se dément pas aujourd’hui.
L’alternance, formidable levier pour l’accès à l’emploi et le développement des compétences a enregistré une croissance exceptionnelle en 2020, + 30 % par rapport à 2019, contre + 9 % en moyenne au niveau national. Les labos ont ainsi porté à plus de 7 500 le nombre total de contrats en alternance en 2020.
L’ambition est d’aller encore plus loin avec un objectif de 8 000 alternants formés par an et maintenir un taux d’insertion record, en 2020 il était de 95 %.

La pharma c’est aussi un secteur qui offre des perspectives de carrière passionnante, que ce soit dans les bureaux, les usines ou sur le terrain au plus proche des professionnels de santé.
Elle recrute en permanence ses futurs talents, notamment dans les métiers émergents, prisés et parfois difficiles à pourvoir : data analysts, bio informaticiens, ingénieur en intelligence artificielle, technicien en bio production, data managers… et les besoin augmentent.
Un rapport réalisé par le Leem en janvier 2021 montre que la révolution numérique apporte des technologies qui offrent des réponses innovantes aux enjeux des industries de santé : simulation numérique de phénomène biologique ou physiologique, jumeaux numériques industriels, objets connectés….

Health data hub, Académie de l’OMS, Campus Biotech Digital, Académie du digital en santé… les projet tournés vers le numérique et la formation ne manquent pas. En France, un nouvel élan a été donné fin 2019 par le gouvernement avec la création du Health Data Hub, pour favoriser l’utilisation et l’exploitation de ses données. L’OMS qui souhaite explorer le champ de la formation en santé créé sa propre académie.
L’organisation a choisi la France (Lyon) pour ce projet d’envergure internationale. Un campus futuriste qui ouvrira ses portes en 2023 et qui sera doté de technologies pédagogiques de pointe : intelligence artificielle, réalité virtuelle, centre de simulation d'urgences sanitaires de niveau mondial.

Le Campus Biotech Digital, un projet piloté par un consortium d’industriels de la santé va s’appuyer sur l’expertise de partenaires de référence dans le champs du numérique. Microsoft a développé un système de réalité augmentée adapté à des lunettes « HoloLens » qui accompagneront les étudiants dans leurs manipulations et expériences en laboratoire. IBM et Domoscio ont elles, imaginé des « plateformes numériques adaptatives d'apprentissage » qui utilisent l’intelligence artificielle.

Nos entreprises ne sont pas en reste.
Début 2022 le Leem lancera une Académie du Digital en Santé. Un espace de formation unique pour nos collaborateurs qui pourront bénéficier de formations, de conférences thématiques et d’un hub d’innovation. Le virage du numérique est ici, aussi.

Selon une étude réalisée en 2019 par l’Institut pour le futur, un think tank californien, 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore ! Et nous sommes à peu près sûrs que l’essentiel de ces métiers seront digitalisés.
Ce tsunami digital n’a donc pas fini sa course. Il y a 10 ans, le poste de social media manager ou d’UX designer n’existaient pas, alors qu’ils sont essentiels aujourd’hui.
Et dans 10, 20, 30 ans ? À quoi ressembleront nos métiers ? Il nous appartient de les inventer.