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Replay – « Guerre en Ukraine : les laboratoires français envoient des médicaments et du matériel pour soigner les blessés »

08.03.22
Reportage de France Info dans un entrepôt de l’association Tulipe, d'où partent des tonnes de kits donnés par les industriels.

Les Ukrainiens manquent de matériel de médecine de guerre mais aussi de médicaments du quotidien.

« Aiguille, cathéter, pansements », il reste encore des dizaines de malles à remplir pour l'Ukraine avec tout le matériel médical d'urgence, explique Alexandre Laridan, responsable de la collecte de produits sanitaires organisée par l'association Tulipe, qui fédère les entreprises du médicament. « Ces produits ont été donnés par une vingtaine de laboratoires pharmaceutiques présents en France. Sanofi, Biogaran, Fresenius, UPSA... On a 55 adhérents. »

La logistique a lieu dans un hangar de l'aéroport de Roissy. « Vous voyez ce kit, nous explique le bénévole, il y a une petite bande rouge qui veut dire urgence. Et c'est là qu'on va mettre toute la médecine de guerre. Beaucoup d'injectables, beaucoup de dispositif médical, beaucoup de pansements et aussi des ciseaux, des fils de suture, des gants, des masques. »

Ces derniers mois, ces groupes pharmaceutiques donnaient surtout, via l'association Tulipe, des produits pour l'Afghanistan. Depuis la semaine dernière, la priorité est l'Ukraine. « On a envoyé plus de huit tonnes la semaine passée, détaille Alexandre Laridan. La plupart de nos donations sont parties avec le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, qui a fait une donation à l'État ukrainien et notamment à la Croix-Rouge ukrainienne. Et nous avons divers groupes de catastrophe français qui interviennent et qui sont partis avec quelques-uns de nos kits la semaine passée. »

L'association songe à compléter ces envois. Près de dix tonnes seront envoyées encore cette semaine, annonce Alexandre Laridan : « On est toujours dans la première phase de la médecine de guerre. C'est actuellement ce que fait la Croix-Rouge ukrainienne sur place. Mais évidemment, avec l'amassement de millions de réfugiés aujourd'hui aux frontières, on va rentrer dans des besoins qui sont plus généraux, qui ne sont pas la médecine guerre, mais qui sont les besoins de tous les jours. Par exemple des antibiotiques, des produits pour le diabète, l'hypertension artérielle. Il y a déjà des patients en Ukraine qui ont ces maladies et qu'il va falloir traiter aussi dans les camps de réfugiés. » 

 

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