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Frédéric Collet dans Le Quotidien du Pharmacien

14.02.20
Quelques extraits de l'interview de Frédéric Collet, président du Leem, publiée par Le Quotidien du Pharmacien, dans son édition du 13 février 2020
Frédéric Collet dans Le Quotidien du Pharmacien

Les motivations de Frédéric Collet :

"Rendre accessible tous les nouveaux traitements à tous les Français dans un délai court, en ne concédant rien à la qualité de la chaîne du médicament : c'est ce qui doit animer toutes nos réflexions du moment"

A propos des ruptures de stock :

"C'est un sujet qui nous mobilise aussi au quotidien car tous les adhérents du Leem sont concernés par la hausse très significative des signalements de ruptures de stock. (...) Les ruptures sont liées à une augmentation de la demande mondiale en médicaments, et notamment en Asie, à la complexification de la chaîne de production, à la concentration de la production des principes actifs autour de quelques pays, à la disponibilité du médicament dans la chaîne d'approvisionnement, et notamment au niveau logistique où il peut exister des fragilités. Lors de l'annonce de nouvelles obligations pour les entreprises du médicament par le Premier ministre, celui-ci a souligné la nécessité de renforcer l'attractivité française. (...) Concernant les nouvelles obligations imposées aux entreprises du médicament, je reste prudent. Comme je l'ai souligné au Premier ministre, il faut faire très attention à ce qu'une application stricte des textes ne conduise pas à un effet contre-productif, en rendant la France moins attractive et en détournant des industriels qui auraient pu investir sur le territoire."

A propos de la dispensation à l'unité :
 

"Je pense que c'est une fausse bonne mesure. D'abord pour des questions de santé publique : ce n'est pas approprié aux traitements longs, cela fait perdre la traçabilité et ce n'est pas adapté au mécanisme que nous venons de mettre en place, à savoir la sérialisation, qui a demandé un investissement massif des entreprises du médicament. De plus, ce dispositif va à l'encontre des objectifs environnementaux qu'il vise, car les entreprises seront amenées à modifier les blisters pour qu'ils soient prédécoupés et donc plus grands. Enfin, je rappelle que les industriels se conforment à l'obligation d'adapter les conditionnements à la recommandation posologique émise par la Haute Autorité de santé."

A propos de l'alignement des prix de certains médicaments princeps sur celui de leurs génériques :

"Cet article 66 de la loi de financement de la Sécurité sociale 2019 (...à) ne satisfait personne : ni les laboratoires, ni les pharmaciens, ni les patients, ni les médecins (...) Il faut absolument modifier cet article pour garantir un écart de prix pour les médicaments génériqués depuis moins de deux ans."

A propos du droit de substitution biosimilaire (abrogé par la LFSS 2020) :

"Il s'agit d'un médicament qui a la même composition en substance active que le médicament biologique d'origine. Il ne peut être identique de par son procédé de fabrication qui repose sur des cellules vivantes, on parle donc de similarité. Je pense qu'il faut éviter de reproduire ce que nous avons fait avec le générique avec cette nouvelle génération de produits. (...) il faut, avant toute chose, rassurer l'ensemble des acteurs sur ce qu'est un biosimilaire, l'enjeu est donc pédagogique."

A propos de l'assouplissement des règles relatives à la vente en ligne des médicaments :

"Notre mission collective est de nous assurer que le patient français bénéficie du médicament dont il a besoin dans de bonnes conditions en termes de qualité et de délais. (...) Le Leem est donc très attentif aux assouplissements de règles évoqués dans ce projet de loi."