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Défi n°1 Plateforme Santé Mentale : Soutenir l’avancée et la mutualisation des connaissances par la coordination entre recherche publique et recherche privée

10.10.23
La Journée mondiale de la santé mentale, organisée le 10 octobre, a pour objectif de sensibiliser le public sur la maladie mentale et les troubles psychiques. En France, ils touchent près d'1/5 de la population, soit 13 millions de Français[1].

Pourtant, les maladies psychiatriques sont encore et depuis longtemps stigmatisées, leur prise en charge peu soutenue et les investissements en recherche dans ce domaine négligés. Seuls 40 à 60% des patients atteints de troubles sont pris en charge. Face à ce constat, les entreprises du médicament s’engagent davantage pour accélérer l’innovation thérapeutique et numérique pour qu’elle soit accessible à tous. Réunies au sein du comité Santé mentale du Leem, elles sont mobilisées autour d’un objectif commun : améliorer la qualité de vie et optimiser la prise en charge des patients souffrant de maladies psychiatriques. Le comité Santé mentale a rédigé une plateforme de propositions, s’articulant autour de 3 défis.

Découvrez aujourd’hui le premier défi de cette plateforme « soutenir l’avancée et la mutualisation des connaissances par la coordination entre recherche publique et recherche privée », ainsi que les propositions des entreprises du médicament.
 

santé mentale

AXE #1 Coordonner la recherche autour d’enjeux prioritaires pour faire avancer les connaissances

-Coordonner recherche publique et privée autour d’enjeux priorisés

Une dynamique a été enclenchée depuis 2021 avec le lancement de projets ambitieux, qui fixent des feuilles de route engageantes pour la recherche publique. Ces feuilles de route sont porteuses d’objectifs qui doivent permettre de lever les freins que l’on retrouve traditionnellement autour de la recherche en santé mentale : une catégorisation compliquée, un manque de connaissance sur les causes et mécanismes sous-jacents, qui empêchent le développement d’innovations thérapeutiques en mesure de réduire les coûts épidémiologiques et économiques des troubles. Ces programmes font de l’avancée de la connaissance sur les troubles psychiques une priorité qui semble être la bonne pour pouvoir amplifier l’innovation et améliorer la qualité de vie des patients.

La proposition : Mettre en place un comité d’interface unique entre recherche publique et recherche privée permettant de se coordonner sur les enjeux et de favoriser les synergies.

-Piloter équitablement les outils de financement de la recherche

Le manque d’attractivité de la psychiatrie souligné dans la feuille de route Santé mentale en psychiatrie du ministère en charge de la santé impacte très certainement la capacité à s’engager dans la recherche clinique qui rejaillit à son tour sur l’attractivité de la discipline.

Au-delà des mesures visant notamment à renforcer les effectifs d’hospitalo-universitaires, de chefs de cliniques, il est fondamental que les outils de financement de la recherche clinique soutiennent également équitablement la recherche en psychiatrie, au diapason des priorités dégagées et accompagnent la discipline vers un cercle vertueux.

La proposition : Améliorer le financement de la recherche en psychiatrie en proposant une meilleure information sur les dispositifs de financement existants et en suivant les financements alloués à la recherche en santé mentale.

 

AXE #2 Renforcer l’attractivité de la recherche clinique pour favoriser des partenariats publics/privés

-Optimiser la coopération pour accélérer la mise en place des essais cliniques

Les structures de recherche publique jouent un rôle clé pour permettre l’émergence d’innovations au bénéfice des patients. La collaboration entre public et privé est l’un des piliers qui permet d’accélérer l’arrivée de ces innovations jusqu’au patient, mais elle reste insuffisante en France, à la fois par manque de structures, manque de ressources humaines, mais aussi par un manque de visibilité générale sur la donnée accessible, sur les essais conduits ou sur les patients prêts à participer à des essais cliniques.

La proposition : Faciliter l'accès aux essais cliniques en santé mentale à travers l’accès et le partage de l'information sur la plate-forme nationale de recensement des essais cliniques (ECLAIRE).

-Faciliter la faisabilité des projets

La recherche en psychiatrie se heurte plus largement à des défis spécifiques, tels que la difficulté à objectiver les symptômes, la variabilité individuelle dans les réponses aux traitements, et le besoin de prendre en compte les aspects sociaux, culturels et environnementaux des troubles mentaux. Par ailleurs, un autre enjeu crucial pour la faisabilité des essais cliniques est de répondre à la difficulté de mener des inclusions pour réduire les délais de lancement des recherches

La proposition : Réduire les inégalités territoriales et faciliter l'accès aux essais cliniques en santé mentale

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[1] Données OMS