Le Leem

La France à l'Heure des choix - Accélérons l'accès au progrès thérapeutique !

17.11.25
mfn

Faire de la France un leader européen de l’innovation en santé.


La France dispose de tous les atouts pour rester à la pointe de la recherche, du développement et de la production de médicaments innovants.
Mais dans un monde en mutation rapide, où la compétition internationale s’intensifie, notre pays doit choisir d’investir dans l’innovation plutôt que de la freiner.

En valorisant la recherche, en simplifiant les accès et en modernisant la régulation économique du médicament, la France peut redevenir un moteur de la santé européenne.


 

DES BÉNÉFICES QUI SE MESURENT EN ANNÉES DE VIE GAGNÉES, EN ESPOIR RETROUVÉ

Un secteur du médicament dynamique, c’est :

  • un accès plus rapide aux traitements pour les patients,
  • une meilleure santé publique pour tous,
  • moins de pression sur les hôpitaux et les soignants,
  • davantage de recherche clinique conduite en France qui donne une proximité aux patients aux nouvelles innovations, 
  • des emplois qualifiés sur tout le territoire,
  • et une souveraineté sanitaire préservée.

                    Ces investissements se traduisent par des gains de productivité, des économies pour                                                                      l’assurance maladie et des milliers de vies sauvées.

De la recherche à l’accès

La France reste une grande nation scientifique, mais elle peine à transformer son excellence académique en innovations disponibles pour les patients.
En moyenne, 523 jours sont nécessaires pour qu’un nouveau médicament devienne accessible aux patients français, contre 50 jours en Allemagne.
Et la proportion de dossiers d’accès précoce
(= la possibilité pour des patients d’avoir un médicament jugé essentiel à leur santé, avant sa mise sur le marché) acceptés par la Haute Autorité de Santé est tombée de 75 % à 40 % en 2024.

                                           L’enjeu est clair : accélérer l'accès au progrès thérapeutique.

UNE NOUVELLE MANIÈRE DE PENSER LA POLITIQUE DU MÉDICAMENT

Nos systèmes de santé sont sous tension : vieillissement de la population, maladies chroniques, contraintes budgétaires, pression sur les soignants.
Trop souvent, la politique du médicament est abordée sous l’angle de la dépense immédiate plutôt que de la valeur à long terme.CIl est temps de considérer le médicament non pas comme un coût, mais comme un investissement stratégique pour la santé, l’emploi et la souveraineté du pays. 

Deux voies possibles pour la France

  • Continuer comme avant : maîtriser les coûts à court terme, au prix d’un recul de l’accès, d’un affaiblissement industriel et d’une perte d’attractivité pour la recherche clinique.
  • Ou repenser notre modèle, en revenant à l’essentiel : considérer le médicament comme un produit vital d’intérêt général , en misant sur les innovations qui :
    • améliorent la santé des patients,
    • renforcent la soutenabilité du système de santé, 
    • soutiennent la croissance, l’emploi et la sécurité économique à long terme.

Mieux valoriser l'innovation

La France dépense aujourd’hui près de deux fois moins que les États-Unis pour les médicaments innovants.

Cette situation tient à la manière dont nous évaluons et régulons la valeur des traitements.

Pour redonner de l’élan à l’innovation, il faut :

  • élargir l’évaluation des médicaments pour prendre en compte leurs bénéfices sociétaux,
  • accélérer les procédures d’évaluation, de prix et de remboursement,
  • stabiliser la fiscalité du secteur,
  • réformer la clause de sauvegarde, afin de la rendre plus prévisible et soutenable.
     

La clause de sauvegarde : un dispositif à repenser

La clause de sauvegarde impose à l’industrie pharmaceutique de reverser une partie de son chiffre d’affaires à l’État lorsque les dépenses de médicaments dépassent un certain seuil.
Car ce mécanisme, initialement conçu comme un outil de régulation
, fonctionne aujourd’hui comme une taxe aveugle, sans garantie que les montants récupérés soient réinvestis dans l’innovation. 

Entre 2018 et 2023, la contribution de l’industrie aux dépenses publiques a doublé, passant de 12 % à 24 % :autrement dit, les entreprises ont intégralement compensé la hausse des dépenses liée à leurs propres innovations.

Ce mécanisme pose un problème de fond : il freine la capacité d’investissement et d’innovation des entreprises, alors même que ces innovations permettent d’améliorer la santé des patients et de réduire, à terme, les coûts pour la collectivité.

Des enjeux majeurs pour l’avenir

  • Les dépenses mondiales de R&D ont augmenté de 60 % entre 2012 et 2022.
  • En 2024, 55 milliards d’euros ont été investis en Europe, dont près de la moitié dans les essais cliniques.
  • Le secteur pharmaceutique soutient 2,6 millions d’emplois en Europe et plus de 300 000 en France.
  • Pourtant, la proportion de médicaments innovants remboursés a chuté de 42 % en 2019 à 29 % en 2024. 

 

 

 

BÂTIR L'AVENIR DÈS MAINTENANT

La France et l’Europe ont un choix à faire :

  •  Garantir un accès équitable aux traitements, en apportant un soutien pérenne et ambitieux à l’innovation grâce à un cadre économique et réglementaire adapté                                                                                                                                                                                                                     OU
  • Rester spectatrices, en laissant d’autres régions du monde capter les talents, les investissements et les innovations. 

Nos atouts sont considérables :

  • un système de santé solidaire,
  • des universités et centres de recherche de rang mondial,
  • des industriels engagés sur le territoire.

                                        Ces forces offrent une opportunité historique de faire de la France
                                                                   un leader européen de la santé et de l’innovation, 
                                                                                    à condition d’agir maintenant.

 

LA FRANCE A L'HEURE DES CHOIX

Délais d'accès

Aujourd’hui, il faut 523 jours en moyenne pour qu’un nouveau traitement arrive jusqu’aux patients en France… contre 50 jours en Allemagne.
Les procédures s’allongent, les innovations attendent, et les patients aussi.
Depuis 2024, les dossiers d’accès précoce acceptés sont passés de 75 % à 40 %.

CHOIX 1 : La France investit dans l’accès au progrès thérapeutique

Les patients accèdent plus vite aux traitements.
Les essais cliniques sont accélérés grâce à un fast track européen (31 jours au lieu de 100) *
La France redevient un territoire attractif pour la recherche.

CHOIX 2 : La France ne réforme pas ses délais d’accès

Les patients continuent d’attendre pendant des mois, parfois des années.
Les entreprises innovantes investissent ailleurs.
L’écart avec nos voisins se creuse.  

Faire le choix de l’accès aux traitements pour les patients 


*Fast track (ou procédure accélérée) : dispositif d’évaluation et d’autorisation plus rapide pour certains médicaments présentant un intérêt majeur de santé publique - par exemple, ceux répondant à un besoin médical non couvert ou apportant une innovation thérapeutique importante.

accès

 

 

 

 

 

 

 

 


Disponibilité

Aujourd’hui, seulement 60% des médicaments autorisés en Europe entre 2020 et 2024 sont disponibles en France. L’accès aux innovations n’est pas seulement une question de santé publique : c’est une question de choix politique d’équité. 
Chaque progrès médical doit être synonyme d’un médicament disponible pour tous. Les procédures s’allongent, les innovations sont bloquées, les patients attendent.
Depuis 2024, les dossiers d’accès précoce acceptés sont passés de 75 % à 40 %.

CHOIX 1 : La France accélère l’accès au progrès thérapeutique 

Les patients accèdent plus vite aux solutions existantes.
La recherche se développe. 
L’innovation devient un levier d’équité.

CHOIX 2 : La France ne facilite pas cet accès

Les traitements tardent à arriver.
Les familles attendent des solutions qui, pourtant, existent déjà ailleurs.
L’espoir recule. 

Faire le choix de la disponibilité.

 

mfn

 

 

 

 

Cancer du sein

Avec plus de 12 700 décès en 2022, et plus de 61 000 nouveaux cas en 2023, soit 1 décès sur 5 malades, le cancer du sein reste la première cause de mortalité par maladie en France. 
Mais, grâce au dispositif d’accès précoce, 120 000 patients ont bénéficié d’un traitement innovant dans des conditions accélérées, évitant ainsi 4000 décès liés au cancer du sein. 

CHOIX 1 : La France renforce son leadership en matière d’accès précoce

La France confirme sa position de leader européen grâce à un dispositif d’accès précoce unique au monde.
Les patients bénéficient plus rapidement des traitements innovants, avec un impact mesurable sur la survie.
Le pays démontre qu’investir bénéficie à toute la société. 

CHOIX 2 : La France n’investit pas dans l’innovation

Les traitements mettent des années à arriver jusqu’aux patients.
L’écart avec les autres pays européens se creuse.
Les vies qui pourraient être sauvées ne le sont pas.

Faire le choix de l’accès, de la recherche et de la vie.

 

cancer sein

 

 

 

 

 

 

 

Vaccins

Les vaccins ont sauvé 154 millions de vies en 50 ans, selon l’OMS.
Chaque campagne de vaccination fait gagner à la société 34 fois son investissement initial.
Pourtant, pour accéder à certains vaccins, il faut attendre jusqu’à 1800 jours après leur autorisation. 

CHOIX 1 : La France garantit la disponibilité des traitements innovants

Les patients accèdent plus vite aux solutions existantes.
La recherche se développe. 
L’innovation devient un levier d’équité.

CHOIX 2 : La France ne facilite pas cet accès

Les traitements tardent à arriver.
Les familles attendent des solutions qui existent ailleurs.
L’espoir recule. 

Faire le choix de la disponibilité.

 

vaccins

 

Hépatite C

Grâce aux nouveaux traitements, plus de 98 % des patients peuvent être guéris.
En quelques semaines seulement, le virus est éliminé chez 95% des malades.
Une maladie chronique autrefois incurable pourrait disparaître.

CHOIX 1 : Quand la France soutient la recherche et l’accès à ces innovations

L’hépatite C  est quasiment éradiquée.
Les patients bénéficient de traitements curatifs rapides et accessibles.
La France montre qu’investir dans l’innovation sauve des vies.

CHOIX 2 : Quand la France n’investit pas

Les traitements arrivent plus tard.
L’éradication de la maladie s’éloigne.
Des milliers de vies sont bouleversées faute d’accès.

Faire le choix de l’innovation qui guérit.

hépatite

 

 


Face à la migraine

2ème maladie la plus invalidante au monde, la migraine touche 11 millions de Français - surtout des femmes. Chaque année, elle coûte 3 milliards d’euros et provoque 20 millions de journées de travail perdues.
Pourtant, il faut 7,5 ans en moyenne pour poser un diagnostic, et moins de 20 % des patients sont réellement suivis.
Depuis 2018, une nouvelle génération d’antimigraineux change la vie des patients en Europe. Mais en France, aucun n’est remboursé.

CHOIX 1 — Tenir notre rang en innovation

Donner accès aux nouveaux traitements.
Soulager des millions de patients.
Réduire les arrêts de travail et les coûts cachés.

CHOIX 2 — Rester à la traîne de l’Europe

Laisser les patients sans solution efficace.
Maintenir des coûts massifs et des souffrances évitables.
Freiner l’innovation et l’attractivité du système français.

Faire le choix d’innover pour soulager des millions de vies.

 migraine

 

 

 

 

 

                           

                           Et vous, quel sera votre choix ?