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Contrefaçon de médicaments : comment lutter contre ce fléau en pleine expansion ?

09.03.21
Le 22 février 2021, Olivier Dussopt (ministre délégué chargé des Comptes publics), a présenté le nouveau plan d’action douanier de lutte contre les contrefaçons 2021-2022
contrefaçon

Ces dernières années, le phénomène de la contrefaçon a connu une forte expansion, facilité par le développement d’Internet et du e-commerce.

En France, les saisies douanières sont passées de 73 741 médicaments contrefaisants interceptés en 2019 (1) à 128 000 médicaments en 2020 (2). 

Au niveau mondial, la dernière opération menée en 2020 par les autorités des pays membres d’INTERPOL, a permis la saisie d’environ 4,4 millions d’unités de faux produits médicaux (3) (médicaments anticancéreux, analgésiques, hypnotiques et sédatifs, comprimés contre les troubles de l’érection…).

La pandémie de Covid-19 a donné lieu à une augmentation du trafic de faux médicaments et autres produits médicaux (masques…), comme en témoignent les premières saisies de faux vaccins réalisées par les autorités d’Afrique du Sud après une alerte d’Interpol.

La falsification de médicaments est un fléau dont les conséquences sur la santé publique peuvent être graves, voire dramatiques. L’impact est sanitaire, mais également socio-économique et environnemental.  Il s’agit d’un phénomène mondial qui touche l’ensemble des pays et n’épargne aucune aire thérapeutique.

L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’un médicament sur dix qui circule dans le monde est falsifié. Et même un médicament sur quatre dans les pays en développement (4).

Pour lutter contre ce fléau, tous les acteurs concernés sont mobilisés aux niveaux français, européen et international.

En France, le Leem est très actif, via notamment les actions de son Comité anti-contrefaçon mis en place dès 2003, la signature de plusieurs chartes de lutte contre la falsification avec les différents acteurs impliqués et la réalisation régulière de formations sur les médicaments falsifiés auprès des douaniers et gendarmes.

Au niveau européen, la sérialisation de chaque boîte de médicament apporte une sécurité supplémentaire aux patients et la Convention Médicrime constitue le premier outil d’application internationale criminalisant la falsification de médicaments et les infractions similaires. Au niveau mondial, le Leem participe également activement à la lutte contre les faux médicaments, plus particulièrement sur le continent africain au sein duquel, selon l’OMS, 30% des médicaments en circulation sont contrefaisants. Le Leem contribue ainsi à la sensibilisation des populations sur les dangers des faux médicaments, à travers des campagnes d’informations sur les réseaux sociaux et sur les principales chaînes de télévision (5).

Un Kit Presse, disponible au sein de la rubrique « En savoir plus », recense les principales publications effectuées sur le sujet de la lutte contre la falsification, tels que : l’achat de médicaments sur Internet, la sérialisation, les enjeux liés à la propriété intellectuelle, ou encore la falsification de médicaments contre la Covid-19 en Afrique… 

 

 

 

 

 

(1) Chiffres douanes 2019 (« agir pour protéger – résultats 2019 » - Direction générale des douanes et droits indirects)

(2) Chiffres douanes 2020 (dossier de presse « présentation du plan contrefaçons 2021-2022 » - Direction générale des douanes et droits indirects - février 2021)

(3) Chiffre INTERPOL (Actualités du 19 mars 2020 « Une opération mondiale met au jour une augmentation des faux produits médicaux dans le contexte de la COVID-19 »)

(5) Campagne réalisée en mars 2019, en partenariat avec l’OAPI et l’INPI pour Canal+, traduite en anglais pour Trace TV : https://www.youtube.com/watch?v=cIFNzcq50Ao