100 Questions

Le médicament et son apport aux patients

De nouvelles approches pour mieux lutter contre la maladie de Parkinson ?

Dans cette maladie neurologique, caractérisée par une dégénérescence progressive des cellules nerveuses de certaines régions du cerveau, les progrès réalisés en neurosciences ouvrent de nouvelles pistes de recherche.
Tant pour ralentir son évolution que pour tenter de la guérir.
(Maj : 18.12.2023)
Chiffres
26 000

nouveaux cas diagnostiqués en 2020.

1,5

fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes
 
Source : Santé Publique France

 

Contexte

●  La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, après la maladie d'Alzheimer.
Au 31 décembre 2020, 177 624 personnes ont été traitées pour la maladie de Parkinson en France, soit environ 1 personne sur 380. Durant l’année, 25 820 personnes ont été nouvellement traitées pour cette maladie (soit 38 nouveaux cas pour 100 000 personnes par an). Le nombre de cas et de nouveaux cas augmente en continue avec l’âge entre 45 et 80 ans avant d’atteindre un pic entre 85 et 89 ans, puis diminue. Ils sont supérieurs chez les hommes, quel que soit l’âge, et s’inverse au-delà de 85 ans.
Parmi l’ensemble des patients, 15% sont âgés de moins de 65 ans.

● La maladie de Parkinson se caractérise par la mort précoce des neurones à dopamines, présents dans une région particulière du cerveau : la substance noire.

●  La maladie de Parkinson est avant tout une maladie du mouvement.
Avec trois principaux signes : l’akinésie (lenteur dans la mise en œuvre et la coordination des mouvements), l’hypertonie (rigidité excessive des muscles) et des tremblements, survenant au repos. Mais la maladie s’accompagne également de symptômes non moteurs comme les troubles du sommeil, les troubles cognitifs, la constipation, les douleurs etc…

●  Lorsque les premiers signes de la maladie sont détectés, 50 à 70% des neurones dopaminergiques sont déjà détruits.

●  Les causes exactes de cette dégénérescence sont encore inconnues. Elle serait favorisée par des facteurs génétiques et environnementaux. Ainsi, la responsabilité des pesticides chez les agriculteurs est de plus en plus clairement établie.
Il n’existe pas une, mais des maladies de Parkinson.

●  Aucun médicament ne peut aujourd’hui guérir la maladie ni freiner son évolution. En revanche, des traitements très efficaces permettent de compenser l’insuffisance de dopamine dans le cerveau et d’améliorer les symptômes :
- la Levodopa est une molécule précurseur de la dopamine,
- les agonistes dopaminergiques sont des molécules possédant le même effet que la dopamine,
- les inhibiteurs de la COMT et de la MAO-B empêchent l’action de certaines enzymes naturelles qui dégradent la dopamine dans le cerveau.

●  Pour améliorer la prise en charge de la maladie et développer la recherche, des centres experts sur la maladie de Parkinson ont été créés au sein des CHU français (1).

 

Enjeux

●  Mieux comprendre les causes des mécanismes responsables de la dégénérescence neuronale et de l’apparition des symptômes est un objet de recherche important.
Les progrès réalisés en neurosciences ouvrent la voie à une meilleure compréhension de ces mécanismes.
De nombreux travaux s’intéressent au rôle d’une protéine, l’α-synucléine. Au cours de la maladie, cette protéine s’agrège pour former des amas appelés " corps de Lewy ".
Autres pistes étudiées : le rôle des mitochondries dans la dégénérescence neuronale ou encore de l’inflammation cérébrale.
La découverte de gènes responsables de formes familiales va aussi aider à mieux comprendre les mécanismes de la maladie.

●  Il n’est pas possible aujourd’hui de faire le diagnostic avant l’apparition des premiers signes ni de prédire l’évolution de la maladie.
L’enjeu est de parvenir à identifier des marqueurs radiographiques ou biologiques de la neurodégénérescence, et des marqueurs pronostiques et prédictifs par une approche combinant informations génétiques, métaboliques physiologiques et cliniques.

●  Améliorer l’efficacité des traitements, non seulement pour réduire les symptômes de la maladie, mais surtout pour ralentir sa progression, est un enjeu majeur.
Plusieurs stratégies sont en cours de développement : nouveaux médicaments, amélioration de la chirurgie, thérapie cellulaire, thérapie génique.

●  Mieux accompagner les patients avec une prise en charge adaptée aux différents stades de la maladie, intégrant notamment des applications digitales pour les suivre au quotidien.

 

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