Marché mondial
La part de marché de l’Europe en croissance
En 2021, le marché mondial du médicament atteint 1 291 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en croissance de plus de 6,8 % par rapport à 2020.
Le marché nord-américain reste le plus important avec 47,2 % des ventes mondiales, loin devant le marché européen, qui réalise 24,5 % de parts de marché. La Chine totalise 9,7 % des parts de marché, tandis que les autres pays des zones Asie et Pacifique représentent 13,2 %.
Six entreprises états-uniennes figurent parmi les dix premières entreprises pharmaceutiques mondiales en 2021.
L’oncologie demeure la première aire thérapeutique en part de marché, suivie par les maladies auto-immunes.
L’industrie mondiale du médicament demeure peu concentrée. Les cinq premiers groupes représentent 22 % du marché mondial en 2021.
S’il n’y a pas eu de mégafusion en 2021, l’année a été marquée par le rachat par Roche des parts de son capital détenues par Novartis, en novembre. Cette acquisition, d’un montant avoisinant les 21 milliards de dollars (près de 18 milliards d’euros), a représenté la plus grosse transaction de l’année dans le secteur pharmaceutique.
A l’instar du rachat par l’américain Merck de la biotech Acceleron pour 11,5 milliards de dollars (9,9 milliards d’euros), les acquisitions d’entreprises innovantes de plus petite échelle ont été particulièrement dynamiques.
Cette croissance s’inscrit dans une stratégie des laboratoires consistant à enrichir leur pipeline de R&D en rachetant des plus petites structures à fort potentiel d’innovation.
Ainsi, grâce à ces rapprochements (implantation géographique stratégique des entreprises, regroupement des entreprises par domaine d’intérêt thérapeutique…), les grands groupes mondiaux espèrent atteindre une taille critique afin de réaliser des économies d’échelle (réduction des coûts de recherche), renforcer leur présence sur les marchés et faire face à la pression exercée sur les prix des médicaments par les pouvoirs publics.
Autres objectifs recherchés : l’acquisition de nouvelles technologies (achat de firmes de biotechnologies), l’introduction dans un nouveau domaine thérapeutique ou sur un nouveau segment (l’automédication, par exemple), l’acquisition d’une force de vente ou de distribution, l’implantation dans un pays étranger ou sur un continent.
Le coût des opérations d’acquisition étant élevé, les entreprises développent également des accords ou des alliances entre elles, et font appel à des compétences extérieures (sous-traitance) à tous les niveaux : recherche, développement, fabrication…
En outre, le partenariat peut prendre la forme d’accords de licence pour confier la commercialisation de certains médicaments à d’autres entreprises.
La recherche fait également appel à de nouveaux modes de collaboration en réseau, entre la recherche publique et la recherche privée, par exemple, ou via des partenariats internationaux.